SAINT-MALACHIE
On lit dans le Marianiste Canadien (no 40, décembre 1967) : «Saviez-vous que nous
avons fait l’acquisition d’une propriété à Saint-Malachie? Il s’agit d’une grande ferme : maison,
grange-étable, forêt, champs. On a l’intention d’en faire un lieu de repos et de
délassement pour les Frères et, éventuellement, un lieu de rassemblement pour des
jeunes».
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Une partie de la propriété de Saint-Malachie |
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En mai 1968 (Marianiste Canadien, no 45), on lit : «Frère Lucien (Julien) et quelques
autres vont souvent travailler à Saint-Malachie, au chalet qui n’a pas encore de nom.
Chacun a le sien : l’unanimité est loin d’être faite».
Vu que deux vénérables saules jouxtent la maison, certains on cru bon d’abord de
l’appeler la Villa des Saules. On lit cette appellation pour la première fois dans le
Marianiste Canadien de septembre 1968, no 47 : «Notre Villa des Saules à Saint-Malachie reçoit des visites quasi quotidiennes. En principe, elle est réservée le vendredi
soir, le samedi et le dimanche pour les Communautés de Cap-Rouge et de Saint-Anselme.
La semaine, elle est offerte aux étudiants et au corps professoral… Dans le cadre de la
pastorale scolaire et de rencontre de fraternité-jeunes, des réunions de groupe de 10 à 15
s’y font presque chaque soir de la semaine… Le père Lamontagne (Gustave) est
responsable de ces groupes. Il n’en coûte rien aux élèves : le tout est défrayé par le
Comité de Pastorale qui se fait des fonds en présentant des films ou par d’autres
moyens… Il arrive souvent que le vendredi ou le samedi, plusieurs frères montent se
reposer à la Villa des Saules…»
En fait, le Chalet de Saint-Malachie deviendra le nom qui lui sera donné par la suite. Ce
chalet, c’est une vieille maison de campagne que nous avons rajeunie. La voici dans sa
robe jaune coiffée de rouge après avoir été entièrement retapée.
Pendant un quart de siècle, «la vieille dame», comme on l’appelait parfois, a reçu des
groupes variés dans ce décor champêtre.
Plus tard, en 1993, devant l’ampleur des dépenses pour son entretien, pour
l’accommodement des religieux et pour les activités, il fut décidé de construire une autre
maison plus moderne, plus vaste et plus facile d’entretien.
«La vieille» a été complètement démolie bardeau par bardeau, planche par planche, pièce
par pièce, le tout manipulé avec soin tel un joyau que l’on veut conserver en souvenir.
Juste à côté, fut érigée la nouvelle maison dans le même décor champêtre :
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Pour quelque «moine» en recherche de plus de
tranquillité et par besoin d’isolement, une petite «poustinia» fut bâtie à l’orée de la forêt : vue
superbe, tranquillité mona-cale, repos assuré.
(Poustinia : petit bâtiment isolé, grossièrement
meublé où se retire une personne qui désire prier,
jeûner, vivre seul pendant quelque temps.)
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La maison de Saint-Malachie continue de recevoir chaque semaine des religieux qui
prennent une journée de repos. Des rassemblements de famille s’y font à l’occasion.