UNE PERCÉE VERS LE CENTRE DU PAYS
TORONTO
1965 1972
CHAMINADE COLLEGE SCHOOL, TORONTO
AUGMENTATION DE LA POPULATION CATHOLIQUE
Toronto, la ville reine du Canada, est en progression constante. Au début des années 60, parmi les nouveaux venus, il y avait beaucoup d'immigrants polonais et italiens. Pour ces gens de souche catholique, le diocèse de Toronto a été amené à ouvrir de nouvelles écoles. L'un des évêques auxiliaires, Mgr Pocock, est originaire de Winnipeg où il a bien connu les Marianistes car il les vus à l'oeuvre.
«INVITONS LES MARIANISTES»
Cela l'incita à faire appel à leurs services, comme il le dit lui même: «Je les ai trouvés tout donnés à la jeunesse; ce qui les faisait paraître jeunes d'esprit et enthousiastes. Aussi, quand je suis arrivé à Toronto et comme il était question de bâtir de nouvelles écoles, je me suis dit : invitons les Marianistes à enseigner ici. Ce projet me fit voyager à Winnipeg puis à Rome afin de demander l'approbation de l'Administration générale des Marianistes. La décision fut positive.»
APPEL AUX CONFRÈRES AMÉRICAINS
Cette décision fut la suivante : les Marianistes du Canada prendront la responsabilité de la nouvelle école mais, pour son fonctionnement, ils feront appel aux confrères américains voisins de cette région, ceux de l'Ohio. Dès le 2 février 1965, le Frère Charles Opferman arrive à Toronto pour surveiller les travaux de construction dans le secteur nord ouest et préparer la rentrée scolaire.
CHAMINADE COLLEGE SCHOOL
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En septembre, l'école accueille 56 élèves recrutés dans la région et partagés en deux classes. Si leur petit nombre présente des inconvénients au point de vue financier, il permet de créer un esprit remarquable. Le jour choisi pour la bénédiction de cet établissement fut le 22 janvier 1966, fête du fondateur des Marianistes, le Père Chaminade. L'école porte son nom : Chaminade College School. Tous admirent ce centre éducatif fonctionnel, situé sur un vaste terrain et formant un ensemble très bien aménagé. Mgr Pocock s'exclame : « Les mots me manquent pour exprimer toute ma fierté de voir les Marianistes dans la grande famille de l'archidiocèse de Toronto.» |
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LENT DÉVELOPPEMENT
Au cours des années qui suivent, les confrères américains et canadiens sont à l'oeuvre pour donner plus d'ampleur à cette école construite pour accueillir 600 élèves. Mais la progression est plutôt lente. En 1969, on est en mesure d'offrir les 5 années du programme complet d'art et science de l'Ontario. Cette même année, le département de l'éducation reconnaît que l'enseignement donné est de haut calibre.
DIFFICULTÉS DE COMMUNICATIONS
Cependant, ce n'était pas une tâche facile pour l'Administration provinciale à St Anselme d'essayer de coordonner et de diriger une communauté formée de personnes différentes non seulement par la langue mais encore plus par l'esprit et la mentalité, surtout au tournant des années 70. Après de multiples démarches des Canadiens, le Conseil provincial de Cincinnati accepte d'assumer la direction de la Communauté de Toronto à partir du 10 juillet. «C'est pour des raisons d'efficacité et de simplification que nous leur avons demandé de prendre la direction de la communauté», écrit le Père Arsenault, provincial. La majorité des religieux vient de cette Province; les négociations avec l'Archevêché pourront se faire directement, au lieu de se faire par un tiers, le travail du Principal sera simplifié, etc. Les religieux canadiens ont été invités à demeurer sur place pour collaborer avec ceux de Cincinnati, comme ces derniers l'ont fait depuis le début.»
DE DIFFICULTÉS EN DIFFICULTÉS
En cette période de crise dans les communautés religieuses, les confrères américains ne dirigèrent l'école Chaminade qu'au cours
des deux années suivantes. Devant les difficultés d'adaptation et les besoins en personnel, ils jugèrent préférable, à l'été 1972, de passer la direction de l'établissement à une communauté de langue anglaise établie jusque là à Terre Neuve, les Frères des Écoles Chrétiennes d'Irlande.
LE FONDATEUR CONTINUE À VEILLER
Entre temps, les Marianistes américains avaient découvert la valeur de la formation théologique et pastorale à Toronto, et ils y ont établi au centre ville en 1974 le séminaire pour y regrouper les futurs prêtres. Aujourd'hui, du passage de la Société de Marie dans le nord ouest de la ville, il ne reste que le nom du fondateur qui continue à veiller sur son école.
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